Un cancer de la prostate, ça peut être des réalités très différentes.
Sur ces images, vous voyez les cellules cancéreuses à différents stades.
Au stade 1, il s’agit de quelques cellules visibles au microscope. A ce stade, la tumeur n’est pas du tout perçue par un toucher rectal. Comment peut-on les découvrir, puisqu’ils sont minuscules ?
– Soit on opère un homme pour un adénome de la prostate (ou hypertrophie bénigne de la prostate), et on découvre, sous le microscope quelques cellules cancéreuses.
– Soit à cause d’une élévation des PSA (prise de sang), on suspecte une anomalie de la prostate, on pratique une biopsie et on trouve ces cellules cancéreuses en petit nombre.
Au stade T2, le médecin perçoit la tumeur au toucher rectal. Mais cette grosseur reste cantonnée à l’intérieur de la prostate.
Au stade T3, les cellules cancéreuses débordent de la prostate (ça ne se voit pas vraiment sur le dessin !)
Au stade 4, les cellules cancéreuses dépassent de la prostate et peuvent aller vers les organes voisins (muscles, vessie, rectum)
Si l’on a inventé ces classifications qui sont encore plus complexes que ce que je vous décris (il existe des stades T1a, T1b, T1c, T2a, T2b…) c’est tout simplement pour codifier les traitements. Pour tel stade, tel traitement est le mieux adapté. Cela permet à tous les médecins de comparer les traitements et les résultats de manière correcte et de proposer à chaque personne le meilleur traitement possible pour sa maladie.
C’est pour cela qu’on soigne de mieux en mieux les cancers.
J’ajoute qu’une des motivations pour mieux traiter les cancers, c’est que l’on peut chercher à conserver une vie sexuelle correcte à un maximum d’hommes tout en les soignant au mieux.